Université pour tous de Bourgogne

Chalon-sur-Saône

L’abolition du bagne : d’Albert Londres à Gaston Monnerville - ENREGISTRÉE EN VIDÉOCONFÉRENCE

Histoire Contemporaine

  • Mardi 24 Novembre 2020
    14 h 30 16 h 00
  • Maison des syndicats

Le bagne n’est pas une parenthèse dans l’histoire pénale de la France.

Avant de devenir bagnard puis forçat, le détenu a été galérien, depuis la Renaissance, en ce qui concerne le royaume de France. Au milieu du XVIII siècle, après le déclin de la marine à voile et la suppression des galères, les condamnés aux travaux forcés subissent leur peine dans les bagnes portuaires. Un siècle plus tard, jugeant ces pratiques coûteuses, Napoléon III décide la transportation de cette main d’œuvre dans les colonies de Nouvelle-Calédonie et de Guyane. La III République par la loi de 1885 aggrave le système en condamnant les récidivistes à la relégation, c’est-à-dire à l’exil à vie.

L’histoire du bagne est dès lors   intrinsèquement liée à celle de la colonisation offrant une solution en apparence humaniste à l’élimination des indésirables.

Comment vit-on ou survit-on dans ces lieux tristement célèbres ?

Si le témoignage du journaliste Albert Londres en 1923 est le catalyseur d’une longue marche vers l’abolition du bagne en 1938 ; les stigmates de cette justice pénale d’élimination n’en sont pas moins présents dans la mémoire de la France d’aujourd’hui et de ses ex colonies.