Chalon-sur-Saône
Technologie
Le verre, sous ses multiples formes, fait partie depuis très longtemps de notre environnement quotidien. De nouveaux produits verriers apparaissent constamment, renouvelant les liens qui unissent notre civilisation à cette matière familière et fondamentale. Au fil des millénaires l’homme n’a cessé d’imaginer la façon de l’élaborer, de faire évoluer la technologie de sa mise en forme, en particulier dans le domaine du verre destiné à son habitat.
Si les procédés de formage du verre plat ont eu une évolution lente de l’antiquité au 18ème siècle, la révolution industrielle a accompagné le développement de bon nombre de procédés répondant à une demande croissante du produit tant en quantité qu’en qualité. Au début du 20ième siècle les pays industrialisés se sont équipés de procédés très divers dans leur conception, mettant sur le marché le ‘’verre à vitres’’ de qualité ordinaire et la ‘’glace’’ produit noble.
Peu après le deuxième conflit mondial, un ingénieur anglais, Alastair Pilkington (1920-1995), a l’idée géniale de faire flotter une masse de verre en fusion sur un bain d’étain à l’état liquide, obtenant après nappage une lentille circulaire de verre d’épaisseur constante, au poli similaire à la glace. A compter de cette découverte, sept années d’un travail acharné (1952-1959) et de lourds investissements ont abouti à l’industrialisation d’un procédé révolutionnaire : le float-glass.
A partir de 1962 cette innovation de rupture a remplacé la quasi-totalité des outils devenus obsolètes chez l’ensemble des verriers. A ce jour, plus de 80% du verre produit dans le monde pour le bâtiment et l’automobile provient du float-glass. L’octroi de licences à l’échelle mondiale a fait la fortune du groupe Pilkington.