Université pour tous de Bourgogne

Chalon-sur-Saône

Les thérapies géniques

Biologie - Médecine

therapie genique

Le concept de thérapie génique est apparu dans les années 1960-70 : les scientifiques espéraient alors que le remplacement ou la modification de gènes défectueux pourrait permettre de guérir de nombreuses maladies. La preuve du concept a été faite d’abord dans des maladies monogéniques du système immunitaire, en particulier au début des années 2000 par le succès thérapeutique remarqué d’une équipe française à l’hôpital Necker : des enfants atteints de déficit immunitaire combiné sévère, appelés « enfants-bulles » parce que leur état immunitaire ne leur permet pas de vivre en dehors d’une bulle stérile, ont pu être guéris et vivent pour la plupart normalement aujourd’hui.

Actuellement, toute utilisation d’acide nucléique (ADN ou ARN) dans un but préventif ou curatif est considérée comme thérapie génique. Cette conception plus large, qui englobe les techniques de transfert de gènes « médicaments », de réparation de gènes altérés, ou d’utilisation d’ARN capables de réguler ou bloquer l’expression génique, permet aujourd’hui d’envisager des applications beaucoup plus étendues, en particulier dans le champ des cancers et des maladies infectieuses.

Après quelques rappels sur la notion de gène et les étapes qui conduisent du gène à la protéine, l’exposé montrera à travers quelques exemples les problèmes rencontrés lors des trois étapes-clés de toute thérapie génique : identification des gènes et mise au point des outils génétiques, amélioration des vecteurs qui permettent de les introduire in situ, au sein des cellules, et choix des cellules permettant une expression correcte, stable et prolongée d’une protéine normale ou réparatrice. Les avancées et limites actuelles de ces différentes stratégies seront enfin évoquées.