Université pour tous de Bourgogne
Chalon-sur-Saône
Les horizons éduens d'Henri Vincenot : la Saône-et-Loire vue par un mandubien
Littérature
Souvent désigné par l’expression de « Père la Bourgogne » Henri Vincenot (1912-1985) est originaire de l’Auxois, plus précisément du « Toit du Monde occidental », expression par laquelle il décrit la zone géographique dans laquelle se déroule ses romans les plus connus.
Immortalisé dans une carte dessinée pour l’ouvrage Cuisine de Bourgogne (Paris, Denoël, 1979), le « Toit du Monde occidental » intègre une grande partie de l’ouest de la Côte d’Or, dont la famille de l’écrivain est originaire. La côte dijonnaise et beaunoise, l’Auxois, et, surtout, la ligne de partage de eaux entre Manche, Atlantique et Méditerranée, située à Meilly-sur-Rouvres (21320), sont autant d’éléments qui caractérisent cet horizon. Étendu un peu au-delà de Saint-Seine-l’Abbaye, au nord, et se prolongeant jusqu’au sud Nolay, au sud, cet espace géographique, géologique, hydrographique et ethnographique qui se veut cohérent intègre pourtant un élément étranger à la Montagne bourguignonne, et à la Côte d’Or : les Maranges. Situé en Saône-et-Loire, ce territoire se distingue du reste de l’étendue décrite par son altitude, ses vignes, son terroir et même son parler.
Pour quelles raisons Vincenot incorpore-t-il à la « carte cordiale de [s]a vraie patrie » (La Billebaude, Paris, Gallimard, « Folio », 1982, p. 208) cette enclave de Saône-et-Loire ? Quelle place occupe cet espace dans l’univers littéraire et graphique de l’écrivain mandubien ? Détour par les horizons éduens d’Henri Vincenot.