Chalon-sur-Saône
Histoire Contemporaine
« Nous payons cent trente ans d’aveuglement », telles étaient les réflexions qu’en avril 1960 se faisait le Général de Gaulle en présence de son ministre Alain Peyrefitte.
L’Algérie, composée certes de trois départements français, n’était pas la France, quoiqu’en aient dit les responsables politiques de cette époque, mais une terre coloniale, peuplée majoritairement d’Arabes et de Kabyles, musulmans. S’y étaient peu à peu installés 1 million de colons d’origine européenne dont la domination maintenait la population autochtone dans un état d’infériorité de plus en plus mal supporté.
La deuxième guerre mondiale et l’exemple de nombreux peuples colonisés accédant à l’indépendance leur ouvrirent d’autres perspectives que celles d’une impossible assimilation. En mai 1945, les soulèvements de Sétif et de Guelma, noyés dans le sang, étaient l’illustration de l’impasse dans laquelle on se trouvait.
Les liens entre l’Algérie et la France étaient si étroits que la séparation ne pouvait se faire sans beaucoup de douleur et de violence.