Chalon-sur-Saône
Histoire de l'art
Alfred SISLEY (1839-1899) étudie la peinture avec Frédéric BAZILLE, Claude MONET, et Auguste RENOIR qui deviennent très vite ses amis. Ensemble, ils peignent sur le motif et cherchent plus particulièrement à saisir les effets de la lumière. Dans la lignée de COROT, par son travail sur l’harmonie, la transcription du jeu ombre/lumière, SISLEY nous renvoie aussi, dans ses paysages, aux grands aquarellistes anglais, John CONSTABLE, William TURNER. Peut-être doit-il à son ascendance anglaise ce goût de l’eau et de l’atmosphère humide ? … Le thème de l’inondation – où l’eau, le ciel et la terre deviennent un même élément – motif également traité par PISSARO et MONET, ce thème permet à SISLEY de créer ses oeuvres majeures. Il écrivait au critique A. TAVERNIER : « Le ciel ne peut pas être qu’un fond. Il contribue au contraire, non seulement à donner de la profondeur par ses plans (car le ciel a des plans comme les terrains), il donne aussi le mouvement par sa forme, par son arrangement en rapport avec l’effet ou la composition du tableau ».
Par sa science des nuances, SISLEY traduira, plus encore que les autres impressionnistes, ces effets de neige qui donnent soudain aux teintes considérées comme mineures, un rôle plus important : gris rosés ou bleutés, ocres clairs, blancs avec multiples reflets….
Ce chantre incontestable du plein air, affirme aussi dans ses tableaux les pouvoirs du dessin : les lignes de toits, de fenêtres, d’ouvertures de toutes sortes composent un graphisme géométrique qui est loin d’être anodin