Université pour tous de Bourgogne

Chalon-sur-Saône

La dichotomie entre la structure et l’ornement dans les bâtiments de Chicago et dans l'Illinois à la fin du XIXème siècle

Histoire de l'art

  • Mardi 10 Décembre 2013
    14h30 16h00
  • Maison des syndicats
Chicago

A propos de l’ornement dans l’architecture au XXème siècle 3/4

Les théories sur l’origine de l’architecture de l’architecte allemand Gottfried Semper, parues dans son ouvrage Der Stil  en 1863  établissent que le tissage, l’assemblage et la construction en pierre sont liés par une analogie entre couvrir un corps et couvrir un bâtiment. « Je pense que couvrir et masquer est un usage ancien comme la civilisation humaine…dans les époques de plus grand épanouissement artistique, les hommes primitifs masquaient les matériaux… »

A la lumière de ces théories, les architectes du début du XXème siècle vont  orienter leur langage architectural vers les valeurs de surface, renouant ainsi avec des cultures passées ( comme la culture byzantine) où la surface avait tenu un rôle formel et symbolique majeur. Otto Wagner redécouvre la décoration textile ravennate, Gaudi le patrimoine constructif et décoratif mauresque.

Aujourd’hui, après la rationalité du Mouvement Moderne, la redécouverte de Semper semble enrichir à nouveau le langage architectural.

Nous étudierons comment l’architecte Sullivan interprète les possibilités du revêtement à la lumière des théories de Semper. On lui doit l’invention de la façade enveloppe et du mur-rideau. Nous observerons aussi comment l’architecte Frank L.Wright traduit le concept de tissage d’étoffes ou de tapis dans l’appareillage maçonné d’éléments en brique ou en béton, les fameux « textile-blocks » de ses maisons du début du XXème siècle.