Chalon-sur-Saône
Littérature
Wesmael-Charlier - 1964
Jean-Jacques Gautier, né à Essômes-sur-Marne (Aisne) le et mort à Paris le , est un journaliste, romancier et critique dramatique et cinématographique français, lauréat du prix Goncourt et membre de l'Académie française.
ean-Jacques Gautier est normand par son père, pharmacien à Dieppe, et champenois par sa mère. Il commence sa carrière à L’Écho de Paris en 1934, où il devient secrétaire de la rédaction. Il travaille comme secrétaire de rédaction à L’Époque jusqu'en 1939. Mobilisé, il est fait prisonnier jusqu’en 1941, date de sa libération en qualité d’infirmier. Entre 1941 et 1942, il envoie de Paris des chroniques parisiennes et théâtrales qu’il signe « Le Boulevardier » au Figaro replié à Lyon. À la Libération, il reprend son activité critique au Figaro, désormais régulière, et où sa plume assassine est redoutée: « Ses goûts coïncident très exactement avec ceux des lecteurs bourgeois du Figaro. Ses jugements sont sans appel. »1 Cela lui attire de nombreuses critiques; ainsi, pour Armand Salacrou, n'est-il qu'un « critique thermomètre » qui juge en fonction du succès escompté1.
En 1946, il obtient le Prix Goncourt pour son deuxième roman, Histoire d'un fait divers. La même année, il devient brièvement, par l'entremise d'Édouard Bourdet, Directeur des théâtres et de la musique, secrétaire général de la Comédie française.
En 1946, il épouse Gladys Lynn (1922-2002), fille d'Henri Roussel et d'Emmy Lynn. À l'époque de leur rencontre, celle-ci est comédienne au théâtre et au cinéma mais elle lui sacrifie sa carrière2. Dans un roman posthume de 2003 (Il faut que je parle à quelqu'un), il fait la chronique de son histoire conjugale, bouleversée en 1958 par la rencontre de la comédienne Annie Ducaux (Wanda dans le livre) avec qui il vit une passion tumultueuse et « navrante » (dernier mot du document publié). Le manuscrit est préservé par sa veuve qui, croyant « à la valeur de ce texte »2, laisse sa filleule Martine Pascal le publier après sa propre mort3. Dans une note liminaire, il annonce n'avoir « jamais rien écrit de plus authentique, de plus sincère, même si c'est odieux ».
En 40 ans (1945-1985), il publie une vingtaine de textes, romans, essais, et recueils de critiques. Deux textes sont publiés après sa mort en 1986.
En 1970, il reçoit le Grand prix de littérature de Monaco pour l’ensemble de son œuvre4. En 1972, il est élu membre de l’Académie française5.
Un prix Jean-Jacques-Gautier est attribué depuis 1989 par la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD).
Source Wikipedia