Chalon-sur-Saône
Histoire de l'art
A propos de l’ornement dans l’architecture au XXème siècle 4/4
Les théories sur l’origine de l’architecture de l’architecte allemand Gottfried Semper, parues dans son ouvrage Der Stil en 1863 établissent que le tissage, l’assemblage et la construction en pierre sont liés par une analogie entre couvrir un corps et couvrir un bâtiment. « Je pense que couvrir et masquer est un usage ancien comme la civilisation humaine…dans les époques de plus grand épanouissement artistique, les hommes primitifs masquaient les matériaux… »
A la lumière de ces théories, les architectes du début du XXème siècle vont orienter leur langage architectural vers les valeurs de surface, renouant ainsi avec des cultures passées ( comme la culture byzantine) où la surface avait tenu un rôle formel et symbolique majeur. Otto Wagner redécouvre la décoration textile ravennate, Gaudi le patrimoine constructif et décoratif mauresque.
Aujourd’hui, après la rationalité du Mouvement Moderne, la redécouverte de Semper semble enrichir à nouveau le langage architectural.
Au cours de ces vingt dernières années, la préoccupation centrale de la recherche architecturale s’est portée de plus en plus sur la surface de l’architecture, la texture de ses matériaux, se référant à la « peau » du bâtiment et exploitant l’idée du camouflage comme revêtement externe. Nous nous intéresserons plus particulièrement au verre comme révélation de la lumière et de la matière à partir des bâtiments de Toyo Ito, Herzog/De Meuron, Jean Nouvel …