Chalon-sur-Saône
Economie et Géopolitique
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Notre monde est entré au fil de ces dernières années dans une ère nouvelle marquée par l’affaiblissement lent mais constant de la puissance dans l’ordre international. Les anciennes puissances – y compris la dernière grande puissance actuelle que sont les Etats-Unis – se sont érodées, rongées par les crises économiques et sociales, taraudées par le doute quant à leur rôle dans les relations internationales, contrecarrées chaque jour davantage par les puissances émergentes et par les nouveaux acteurs non-étatiques qui occupent une place toujours croissante, qu’il s’agisse des ONG, des sociétés civiles, des organisations criminelles ou terroristes, de la puissance financière si omniprésente et si invisible…
Face à elles, un certain nombre de pays aspirent non pas sans doute à accéder au rang de grande puissance, mais au moins d’être reconnues comme des puissances régionales ayant également un droit à la parole au plan international. Une seule de ces puissances émergentes aspire sans doute à un rayonnement global, la Chine, et s’efforce de s’en donner les moyens.
Mais les anciens maîtres du monde, qui ont dominé la planète pendant cinq siècles sans partage, sont-ils disposés à se voir ravir le droit de dire le Bien et le Mal, le droit de définir les règles qui régissent cet ordre international moribond ? Si la notion de puissance disparaît dans l’ordre international, quelles peuvent en être les conséquences ? l’absence de superpuissance globale ou de partage de la puissance entre deux acteurs majeurs, comme ce fut le cas pendant la guerre froide avec les Etats-Unis et l’URSS, représente-t-elle un danger mortel pour la paix, pour le développement, pour la cohabitation ?
Voir l'article de Lionel Vairon sur la réorientation vers l'Est de la politique de la Russie (onglet documents)