Chalon-sur-Saône
Société
Le Monde Flammarion - 2009
Gustave Le Bon, né le à Nogent-le-Rotrou et mort le à Marnes-la-Coquette, est un médecin, anthropologue, psychologue social et sociologue français. Esprit universel, polygraphe, intervenant dans des domaines variés, il est l'auteur de nombreux ouvrages dans lesquels il aborde le désordre comportemental et la psychologie des foules. Le Bon reste une personnalité controversée. D’une part, à une époque où la méthode devient importante, son « amateurisme » gêne ses contemporains tels que Durkheim1, sans que cela ait vraiment d’influence sur son début de carrière. D’autre part, Le Bon dégage une image pseudo-raciste, qui renvoie à « l’idéologie coloniale de son époque1 ». Il avait des tendances anticléricales et compte au nombre des anti-colonisateurs.
Le Bon ne soutient pas la théorie d’une hiérarchisation des civilisations, mais admet des différences au niveau des stades de développement, et soutient la théorie du biologiste darwinien allemand Ernst Haeckel (1834-1919)1. Il consacre un gros volume illustré à la Civilisation des Arabesn 1, et il envisageait l’éveil à venir d'une Afrique encore sous-développée au début du xxe siècle. Après une mission aux Indes, il publie, en 1887, un autre ouvrage majeur, Les Civilisations de l’Inde1. Il se différencie en cela fortement d'Arthur de Gobineau et dénonce à plusieurs reprises dans ses œuvres le « mythe de la race aryenne », mettant en garde contre les visées suprémacistes du national-socialisme dès 1924. Psychologie des foules marqua un tournant dans la carrière du « célèbre docteur2 ». Cette œuvre, parue en 1895, reste la plus célèbre aujourd’hui.
Source: Wikipedia